Pourquoi toutes ces agitations? Clairement, elles reflètent la nervosité des marchés vis-à-vis le resserrement monétaire accéléré des banques centrales, et surtout de la Réserve fédérale.

Le principal responsable est l’inflation.

Mais, qu’est-ce qui cause l’inflation?

1- Lorsque la masse monétaire est augmentée: l’ensemble de l’argent disponible.
La pandémie a amené beaucoup d’investissements des Gouvernements. Jusqu’à 700 milliards de dollars au Fédéral ont été injectés dans l’économie sur 18 mois, ce qui est très rapide. Donc beaucoup d’argent dans les poches des entreprises et des consommateurs, notamment avec la PCU. Comme on a plus d’argent dans nos poches, on pense qu’on est plus riche et on se créé des besoins, on dépense alors que normalement notre budget d’ordre général ne le permettait pas vraiment et on est prêt à payer plus cher pour obtenir des biens et services. Ceci créé de l’inflation.

2- Lorsqu’il y a une raréfaction des produits et services:
Les consommateurs veulent un produit/service, même s’il est peu disponible donc, ils sont prêts à payer plus cher pour l’obtenir.

Les deux phénomènes sont arrivés en même temps pendant la pandémie. Plus d’argent et moins de produits/services. Ceci a créé automatiquement de l’inflation.

Les banques centrales sont fermement déterminées à lutter contre l’inflation obstinément élevée. Les banques centrales ont continuées d’aller de l’avant avec leurs hausses de taux énergiques. Le resserrement monétaire synchronisé se traduit par des prévisions économiques plus modestes pour le reste de l’année. Malgré une diminution encourageante des prix des produits de base, la hausse de l’inflation de base indique que les taux continueront d’augmenter dans l’avenir.

Dans le rapport intermédiaire sur les perspectives économiques de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) publié en septembre 2022, la guerre entre la Russie et l’Ukraine a été évoquée comme l’un des principaux facteurs qui ont exacerbé la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, à un moment où le coût de la vie progressait déjà partout dans le monde. Par conséquent, la croissance mondiale devrait manquer d’énergie au second semestre de 2022 et s’affaiblir encore en 2023.

L’un des facteurs essentiels de ralentissement de la croissance mondiale réside également dans le resserrement des politiques monétaires qui est en cours dans la plupart des grandes économies, compte tenu du dépassement plus marqué que prévu des objectifs d’inflation observé au cours de l’année jusqu’à présent. En outre, l’érosion du revenu disponible des ménages, la faiblesse de la confiance des consommateurs et les prix élevés de certains produits énergétiques, notamment du gaz naturel en Europe, auront un effet négatif tant sur la consommation privée que sur l’investissement des entreprises.

La trajectoire des futures hausses de taux et le point culminant de ce cycle de resserrement dépendent en dernière analyse de la vitesse à laquelle l’inflation peut revenir à un niveau acceptable. L’inflation demeurant élevée dans certains secteurs, comme les salaires et le logement, les banques centrales sont sous pression pour qu’elles durcissent encore plus leurs politiques monétaires, ce qui aggrave le risque de récession à mesure que les conditions financières se resserrent.

Au Canada, où les conditions semblent déjà se dégrader, le marché prévoit que le taux final atteindra son pic plus tôt qu’aux États-Unis, et qu’il sera moins élevé (culminant à environ 4%, contre 4,4%).

À court terme, un rebond technique ne peut être exclu considérant la vitesse à laquelle les marchés boursiers ont reculé au cours des dernières semaines. D’ailleurs, l’indicateur de sentiment du marché a atteint le territoire de pessimisme extrême pour une troisième fois cette année, les deux dernières ayant correctement signalé un potentiel rebond.

Une stratégie de portefeuille diversifié demeure la meilleure solution. Vouloir privilégier un secteur plutôt qu’un autre pourrait s’avérer un risque plus important puisque le marché a prouvé depuis le début de 2022 qu’il n’y avait aucun refuge. Matérialiser sa perte en modifiant ses positions actuelles ou en ajoutant des mouvements de portefeuille fera perdre plusieurs opportunités. Actuellement le statu quo, jusqu’à un marché plus stable et des indicateurs de reprise, demeure une bonne stratégie.

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