Bonjour à tous,

Tout d’abord, laissez nous vous souhaiter nos meilleurs vœux pour 2025.  Une merveilleuse année de réalisations, de bonheur et de santé.

Les sources d’informations affluent de toutes parts.  Qui n’est pas tenté de réagir avec tout ce que l’on entend ?!

Après un cycle de détente monétaire, un contrôle de l’inflation, de baisse de taux, personne n’y croyait en début 2024 mais l’année a connue des résultats spectaculaires.

La seule certitude en cette période de « bruits intenses » est qu’au moment où vous lirez ce message, beaucoup de choses auront possiblement encore changées.

Les annonces des derniers jours et les réponses qui ont suivis des deux côtés de la frontière ne sont qu’un début.  Ne craignons pas les mots, nous aurons certainement des mois de marchés volatils.

Saviez-vous qu’aux ÉU l’imposition de tarifs doit normalement être analysée et entérinée par le Congrès sauf en cas de déclaration d’urgence nationale.

  1. Trump a toujours affiché son opposition au libre échange et lors de son premier terme de quatre ans, il y avait, dans son entourage, quelques conseillers qui étaient en sa faveur et c’est ce qui avait influencé ses décisions.  Les ÉU avaient alors imposés des tarifs de 25% sur l’acier et 10% sur l’aluminium avant qu’un accord ne soit entériné environ 1 année plus tard.

Aujourd’hui ce n’est plus les cas.  Tout son entourage sans égard à leur compétence est derrière ses décisions.  Ne soyons pas dupes, M. Trump veut ultimement revisiter l’entente de libre échange et pour y parvenir, il ne semble pas craindre l’utilisation de méthodes extrêmes.

Données intéressantes : En 2023, la balance commerciale des États-Unis avec le Canada pour les biens et services était déficitaire de -41 milliards USD. Cependant, si l’on exclut l’énergie, les États-Unis ont enregistré un excédent commercial global de +63 milliards USD avec le Canada.  C’est pourquoi nous ne sommes pas surpris d’une imposition de seulement 10% sur l’énergie si elle est appliquée.

Pour ce qui est des produits américains, le Canada est, de loin, son plus important marché. Près de 350 milliards de dollars américains de produits et services ont traversés la frontière canadienne au cours des trois premiers trimestres de 2024. Trente-quatre États américains vendent plus de produits au Canada que toute autre économie étrangère.

Le Canada en subira les contrecoups mais les ÉU seront grandement frappés par une hausse de leur inflation, le maintien du taux directeur à 4.0% et plus et un dollar américain trop fort.  Il devra se rendre à l’évidence et tout ceci ne pourra pas perdurer.

Sans vouloir être sarcastique, M. Trump nous rend un grand service en brassant notre cage.  Quel que soit le dénouement de cette bataille, nous en sortirons gagnant en réduisant notre dépendance envers les ÉU, nouvelles ententes, nouveaux fournisseurs et en revoyant nos politiques internes sur la circulation des biens canadiens.  Ceci nous permet de prendre conscience de l’importance d’améliorer la consommation de biens et services que nous produisons chez nous.  Une pression pour aider à réduire les barrières actuelles dans notre propre pays.

À court terme les marchés réagiront aux annonces, aux nouvelles, aux décrets, aux mesures appliquées ou retirées.  Mais ceci n’a aucune valeur ajoutée à long terme dans l’évaluation d’une entreprise.  Voilà pourquoi nous travaillons avec des gestionnaires qui ne laissent pas les émotions prendre le dessus et qui savent profiter des opportunités qui se présentent.

Devons-nous conserver une approche diversifiée tant géographique que sectorielle.  La réponse est OUI, sans équivoque.

Ce que nous sommes en train de vivre n’est pas le premier choc que les marchés subissent et ce ne sera pas le dernier.  Quelle sera la portée, l’amplitude, la durée et quels pays seront officiellement touchés par ces mesures, ceci reste encore à découvrir.

On sous-estime souvent l’ingéniosité et la capacité des investisseurs à passer à travers des crises.  On s’adapte, on innove et on est résilient.  Il y a plusieurs opportunités et il faut les saisir.

La meilleure solution est de demeurer investi et ne pas tenter d’anticiper les marchés.  Vous pourriez manquer les meilleures journées de reprises et affecter vos résultats dans le cas contraire.  Conserver sa stratégie, son plan sera, encore une fois, la meilleure solution.

Plus que jamais, gardons le CAP.

Toute l’équipe de SFCAP